Qu’est-ce que la « Survey fatigue » et comment l’éviter ?
L’écoute des collaborateurs est un outil d’engagement des salariés de plus en plus prisé par les organisations.
Les entreprises multiplient ainsi les sondages, enquêtes annuelles, et baromètres sociaux au risque parfois de lasser leurs employés. C’est la « Survey fatigue ».
Dans cet article, Supermood revient sur ce phénomène de « Fatigue des répondants » et vous donne les clés pour recueillir du feedback auprès de vos équipes sans les lasser.
Bonne lecture !
Qu’est-ce que la « Survey fatigue »
Également dénommé « Fatigue des répondants », « Fatigue des enquêtes » ou encore « Lassitude des sondages », la « Survey fatigue » est un phénomène de désintérêt pour les enquêtes.
Ce dernier peut être constaté chez les consommateurs et clients B2B, mais aussi chez les salariés lorsque ceux-ci sont sollicités dans le cadre d’enquêtes internes.
La « Fatigue des sondages » peut prendre deux formes : d’une part le refus de participer à de nouvelles enquêtes, d’autre part le renoncement, en cours de sondage, à achever celui-ci.
Quels sont les risques de la « Fatigue de l’enquête » ?
Le problème : la « Survey fatigue » a des conséquences négatives pour les employeurs qui se sont lancés dans une démarche d’écoute collaborateur.
Et pour cause :
- Si les employés ne jouent pas le jeu, l’investissement en temps et en argent que représente la mise en place et le suivi des enquêtes internes se fait à perte.
- Par ailleurs, un taux de participation bas ou un taux de non-achèvement élevé induisent des résultats faussés susceptibles de mener à de mauvaises décisions.
En effet, les répondants qui se lassent en cours de sondage risquent de répondre aux questions « n’importe comment » avec, à la clé, des informations erronées.
Pis, la qualité des données peut être affectée par la seule participation au sondage, à l’enquête annuelle ou au baromètre social des collaborateurs les plus satisfaits ou les plus mécontents.
- Enfin, lorsqu’elle découle d’une perception négative des questionnaires proposés par l’entreprise, cette « Fatigue des sondages » peut avoir un impact négatif sur la marque employeur.
On le voit, les organisations qui souhaitent, à raison, adopter une approche « employee centric » et piloter en fonction de la data interne doivent donc lutter contre la « Survey fatigue ».
Pour cela, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les origines de ce phénomène.
Quelles sont les causes de la « Survey fatigue » ?
Les causes de la « Survey fatigue » sont variées. Ce phénomène peut en premier lieu être induit par une sur sollicitation des collaborateurs due à des sondages internes trop fréquents et mal ciblés.
Il peut également découler de la mauvaise conception des enquêtes, avec des questions trop nombreuses, trop complexes, trop répétitives ou encore inutiles.
Cependant, dans un contexte interne, la « Fatigue des enquêtes » tiendrait avant tout à l’absence de prise en compte des résultats des sondages par l’employeur.
Le cabinet de conseil McKinsey, s’appuyant sur plusieurs études universitaires, conclut ainsi que « le principal facteur de fatigue des enquêtes [est] la perception que l’organisation n’agirait pas en fonction des résultats. »
Partant de ces constats, quels leviers actionner en vue d’éviter que la « fatigue des répondants » ne touche vos collaborateurs et n’affecte vos enquêtes sociales ? C’est ce que nous allons voir.
Comment éviter la Survey fatigue dans votre organisation ?
Plusieurs bonnes pratiques peuvent être implémentées en vue de prévenir la « Fatigue des enquêtes » au sein de votre structure.
Limitez le temps requis pour répondre à vos sondages internes
Veillez tout d’abord à limiter le temps nécessaire pour répondre à vos sondages internes, enquêtes annuelles et baromètres sociaux.
Selon HubSpot, la durée idéale pour obtenir des réponses précises à un questionnaire serait ainsi de moins de 5 minutes.
Afin de respecter ce cadre, assurez-vous de formuler vos questions de façon limpide, d’employer des termes et des tournures simples et de ne pas poser deux questions en une.
Pour vous aider, pensez à recourir à une plateforme d’écoute des collaborateurs qui, comme Supermood, vous propose un large choix de questions prérédigées par des psychologues du travail.
Par ailleurs, afin d’éviter que vos collaborateurs ne remettent à plus tard leur participation à votre étude, tâchez de leur indiquer, en amont, la durée requise pour remplir le questionnaire.
Mieux, introduisez une barre de progression dans vos sondages afin d’encourager les répondants à aller jusqu’au bout de ces derniers. Enfin, n’oubliez pas que certaines enquêtes bien conçues permettent d’obtenir des informations clés en un rien de temps.
Tel est notamment le cas de l’eNPS (employee Net Promoteur Score) qui, en une seule question, vous permet de jauger l’engagement de vos collaborateurs.
Adaptez la fréquence de vos enquêtes internes
Nous l’avons vu, solliciter vos collaborateurs de façon excessive peut conduire ces derniers à une forme de lassitude à l’égard de vos enquêtes internes. Pour éviter que cette situation advienne, veillez à cibler vos sondages uniquement sur les populations concernées.
Par exemple, si vous souhaitez évaluer le degré de satisfaction de vos talents à l’égard de votre processus d’onboarding, adressez vos questions aux nouveaux arrivants seulement, et non à l’ensemble de vos effectifs.
Une plateforme d’écoute des collaborateurs telle que Supermood vous sera d'une grande aide puisqu’elle vous permettra d’automatiser votre ciblage.
Par ailleurs, adaptez le rythme de vos enquêtes internes en fonction de votre capacité à en exploiter les résultats et à agir en conséquence.
Vous pourrez, par exemple, réaliser un eNPS mensuel, afin d’aider vos managers à piloter au quotidien et, parallèlement, mener une grande enquête annuelle dans la perspective de guider les décisions stratégiques de votre top management.
Concevez des questionnaires internes engageants
Vous constatez une baisse du taux de réponse et du taux d’achèvement lors de vos enquêtes internes ?
Des questionnaires plus engageants pourront probablement vous aider à améliorer ces résultats et à tirer le meilleur parti des ressources investies.
Pour rendre vos sondages plus dynamiques, n’hésitez pas à varier la forme des questions posées : fermées, ouvertes, QCM, QCU, etc.
Veillez notamment à introduire quelques questions ouvertes afin d’inciter les répondants à s’exprimer, et donc à s’impliquer davantage dans leurs réponses.
Chez Supermood, nous privilégions les questions orientées solutions qui invitent les salariés à être proactifs. Par exemple :
« À la place de votre manager, que feriez-vous pour améliorer la situation ? ».
De plus, afin d’obtenir davantage d’engagement et des commentaires plus sincères de la part de vos équipes, nous vous recommandons d’anonymiser vos enquêtes. L’objectif est de créer une relation de confiance envers vos enquêtes.
Enfin, dans la perspective de rendre vos sondages internes plus attractifs, utilisez un support intuitif et esthétique.
Communiquez vos résultats, passez à l’action, et communiquez encore en variant les formats
Comme évoqué plus haut, la perception que l’entreprise tire les conséquences de ses enquêtes internes et agit en fonction de leurs résultats a un fort impact sur la « Survey fatigue » des collaborateurs.
Afin d’éviter que cette dernière survienne, il est donc important de communiquer les résultats de vos sondages non seulement aux décideurs, mais aussi (et surtout) aux répondants.
Pour cela, les leviers habituels de communication interne (réseau social interne, newsletter, affichages, réunions, etc.) peuvent être actionnés. L’idéal étant de répéter l’opération à plusieurs reprises et de varier les formats proposés afin de toucher l’ensemble des collaborateurs.
Vous pouvez également faire une restitution de vos résultats lors d’un événement interne. L’occasion pour célébrer de bons résultats, comme l’a fait le groupement Optic2000 :
Mais ce n’est pas tout…
Une plateforme d’écoute des collaborateurs comme Supermood peut également vous permettre de communiquer automatiquement les conclusions de vos enquêtes avec vos équipes.
Surtout, veillez à prendre en compte les résultats de vos sondages et à adopter des dispositions en conséquence.
Par exemple, s’il ressort de vos études internes que vos collaborateurs souffrent des mauvaises pratiques managériales de vos encadrants, mettez en place des formations à destination de ces derniers.
Enfin, n’oubliez pas de communiquer à propos de vos actions auprès de vos collaborateurs. De cette façon, ceux-ci pourront appréhender les retombées des enquêtes auxquelles ils ont participé.
Là encore, une plateforme d’écoute des collaborateurs comme Supermood vous sera d’un grand secours. Grâce à cette dernière, vous pourrez en effet communiquer automatiquement à propos de vos actions.
Prévenir la « Survey fatigue » chez vos salariés : ce qu’il faut retenir
Désormais incontournables en entreprise, les enquêtes annuelles, baromètres sociaux et sondages internes sont des outils de choix pour les dirigeants et managers qui souhaitent adopter une approche « centrée employés ».
Néanmoins, la multiplication des questionnaires peut lasser les collaborateurs et rendre ces dispositifs contre-productifs pour l’organisation. En effet, lorsqu’il touche les salariés, le phénomène de « Fatigue de l’enquête » induit la collecte de données erronées et nuit à la prise de décisions éclairées.
Heureusement, différents leviers permettent de lutter contre la « Fatigue des répondants ».
Voici quelques moyens pour lutter contre la « Survey Fatigue » :
- Diminuer la durée des sondages,
- Ajuster la fréquence des sondages,
- Poser des questions plus engageantes tout en variant les formats,
- Travailler sur la communication autour des résultats des enquêtes et de leurs retombées.
En suivant ces différents conseils, vous pourrez éviter que la « Fatigue des sondages » touche vos collaborateurs et tirer le meilleur parti de l’écoute collaborateur.
Alors, à vous de jouer !
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